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« Vieillissement et maintien de l’autonomie : Éveil Sensoriel de type « Snoezelen » Associant l’Animal » [ESSAA]

Auteur : Delphine DESCAMPS, sociologue qualifiée en éthologie

INTRODUCTION

Selon l’observatoire de la santé, « un des écueils du vieillissement est la perte d’autonomie. Ce changement radical au cours de la vie dû à des altérations physiques et même psychiques, est souvent particulièrement difficile à vivre. Cette incapacité à effectuer des gestes et actions parfois indispensables dans la vie courante représente un réel handicap. » Pourtant, il est possible de retarder la perte d’autonomie  grâce à un accompagnement personnalisé, spécifique et adapté.

Le processus de vieillissement est aussi un état d’esprit et la médiation animale renforce la charge émotionnelle positive du sentiment de vieillissement. Ainsi, le maintien de l’autonomie en situation de vieillissement s’effectue à la fois dans une dimension psychique et physique.

MÉTHODE

Sociologue qualifiée en éthologie, j’ai pu mener cette réflexion depuis plus de 10 ans grâce à la création et à  l’observation d’Ateliers ESSAA au sein de différents EHPAD et des USLD du CHU de Bordeaux. Cette démarche est innovante de par son approche pluridisciplinaire à travers différents binômes (animation socio-culturelle, socio-esthétique, psychomotricité...).

RÉSULTAT
L’Éveil Sensoriel de type « Snoezelen » Associant l’Animal (animal facilitateur de soin) permet le maintien de l’autonomie sur ces deux échelles :
- Le maintien psychique à travers notamment le maintien du consentement et la stimulation cognitive par le biais de la communication verbale.
Cet accompagnement permet de faire du lien et donner du sens à l’action.
Il s’agit tout d’abord d’expliciter les actions proposées en adaptant le discours
au discernement du bénéficiaire afin de s’assurer de leur bonne compréhension et de respecter le choix qui en découlera.
Au cours de ces échanges, nous constatons une stimulation de la mémoire à travers l’évocation de souvenirs.
Nous notons également une réminiscence des gestes oubliés à travers ceux prodigués à l’animal comme le fait de se coiffer ou de se nourrir.

- Le maintien physique (schéma corporel, tonus ; etc.) à travers notamment la motricité : marcher avec l’animal ou le rejoindre et la motricité fine : caresser, brosser, faire jouer et proposer à manger ; autant de stimulations différenciées permettant d’entretenir et de maintenir des gestes du quotidien (accent mis sur les capacités résiduelles et non les déficiences)

CONCLUSION

 Au fil des Ateliers ESSAA, nous constatons le maintien de l’autonomie de certains résidents dans la vie quotidienne comme le fait de pouvoir continuer à déjeuner seul, se coiffer, se maquiller, s’appliquer du vernis à ongle, mettre ou enlever un vêtement, décider de participer à une activité ; etc.

Le maintien de l’autonomie à la fois psychique et physique contribue au maintien de l’estime de soi, du sentiment d’utilité, de dignité et de la mobilité, à la lutte contre la perte identitaire et l’isolement, à la responsabilité et au maintien du lien social ; etc.

Cette perspective a pour principale conséquence de retarder un état de dépendance étant bien trop souvent à l’origine de décès prématurés en lien avec des symptômes relatifs à certaines pathologies et/ou des effets secondaires relatifs à certains traitements.

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